Le choc des températures : anecdotes de terrain et erreurs courantes
La scène se répète chaque année, surtout en terrasse : un client réclame un blanc “le plus frais possible”, voire “glacé”. La première gorgée séduit – le froid écrasé le fruit, masque l’alcool. Dix minutes passent, et soudain, le vin devient acide, voire amer, perd son équilibre. Plusieurs études de dégustations à l’aveugle menées par Wine-Searcher (voir l’article ici) montrent qu’entre 8° et 12°C, l’appréciation d’un même vin blanc peut varier du simple au triple selon les profils présents autour de la table… et la température ambiante.
Autre scène, cette fois chez des producteurs ligériens : lors de canicules, une erreur fréquente consiste à mettre en carafe pour rafraîchir le moment ; hélas, sauf si la carafe elle-même est préalablement refroidie, le vin prend souvent 2 ou 3°C en 5-10 minutes, au lieu de se stabiliser. Préférez, dans ce cas, l’ajout d’un ou deux glaçons alimentaires spécifiques (ceux sans goût), dès l’ouverture, en retirant les glaçons après 2 minutes (testé par Inter Rhône Collection, 2020).